jeudi, juin 21, 2007

8 jours à l'hôpital

9 Février 2007

Depuis que tu es née que j'ai envie de t'écrire tout ce que je ressens depuis que tu es là, dans ma vie. J'ai beaucoup de choses à te raconter même si ça ne fait que 4 mois que tu es née. Mes souvenirs se mélangeront probablement. Je ferai de mon mieux pour que ce soit claire et que tu comprennes bien.

Présentement il est 13h30, tu te réveilles tranquillement dans ta balançoire. Tu es bien emmitouflée dans ton nid d'ange. Ça me paraît douillet.

Ce matin tu t'es réveillée à 4h45 pour boire. Tu fais des nuits d'environ 7h-7h30 et c'est très bien. Après ton boire, je t'ai emmené avec moi dans mon lit. Je fais souvent ça le matin parce que tu fais de plus longs dodos et parce que j'aime ces petits moments que je te sens près de moi et que j'entend ton petit souffle dans mon oreille. Ça me rappele les deux premiers mois quand tu dormais dans le berceau et dans le petit lit à côté du mien. J'étais rassurée que tu sois à mes côtés, prête à intervenir si je t'entendais pleurer. Mais tu ne pleurais jamais! Je crois qu'un bébé comme toi, toute les femmes en voudraient un! (C'est ce que l'infirmière de l'hôpital m'a dit quand tu es née et elle avait tout à fait raison!)

Dans mon journal de grossesse, j'ai écris en long et en large comment l'accouchement s'était passé mais j'aimerais maintenant te raconter la suite avant que ma mémoire oublie des détails.

Après la césarienne, nous devions rentrer à la maison 4 jours plus tard mais ça ne s'est pas passé ainsi. À ton premier jour de vie, tu étais dans ton petit lit à côté de moi et je t'avais mit le plus petit pyjama que j'avais et il était quand même trop grand. Papa et moi pouvions te prendre à notre guise. Le lendemain, en fin de soirée, les infirmières sont arrivées avec un incubateur et une lampe. Tu avais une jaunisse. Ce qui arrive souvent chez un bébé prématuré et parce que nos sangs ont une petite incompatibilité (moi étant O+ et toi A+). Il fallait te mettre seulement en couche avec des petites lunettes en mousse pour cacher tes yeux de cette lumière. À ce moment là, je n'ai pas vraiment eu de réactions. On m'a demandé si je voulais qu'ils t'emmènent à la pouponnière pendant la nuit pour pas que la lumière m'empêche de dormir parce qu'il faisait TRÈS claire. Non, je voulais te garder avec moi. La première nuit s'est bien passée. Tu as été très régulière dans tes boires dès le moment de ta naissance. Les infirmières t'emmenaient à moi à toutes les 3h pour que je t'allaite. Tu faisais ça comme une championne! Le lendemain matin, alors que tu dormais encore, je me suis approchée de l'incubateur et c'est là que je me suis mis à pleurer. Je te voyais là, sans pouvoir te prendre tout contre moi. Tu étais toute petite, tu avais besoin de moi, de mon réconfort, de ma chaleur, j'étais désemparée. Moi qui attendait depuis si longtemps ta présence. Je ne pouvais que te prendre pour t'allaiter et si tu savais comment j'appréciais ces moments, le jour comme la nuit. Par chance que Papa venait tous les soirs après le travail même s'il trouvait ça difficile de me voir dans cet état, je ne faisais que pleurer. (Les baby-blues n'aidant pas!) Les infirmières essayaient aussi de me réconforter mais elles croyaient que j'étais inquiète de ta jaunisse. Je savais que c'était rien de grave, c'était seulement le fait que je ne pouvais pas te donner tout le trop plein d'amour que j'avais et que j'ai toujours d'ailleurs. Chaque matin, vers 5 ou 6 heures, je partais avec toi dans mes bras, vers la pouponnière pour prendre ta prise de sang pour vérifier ta bilirubine. Je t'embrassais et te parlais et souhaitais tellement qu'elle ait baissé et qu'on puisse rentrer chez nous. Mais chaque jour, en après-midi, Dr. Porras venait m'annoncer que ça avait augmenter. Je pleurais, je voulais rentrer. Je voulais commencer ma nouvelle vie avec toi et Papa. Tu t'es rendue à deux grosses lampes. Je ne croyais plus que nous allions sortir un jour! Après 8 jours passé à l'hôpital, tu as eu ton congé. J'avais déjà le mien depuis 4 jours et par chance qu'il n'y a pas eu trop d'accouchements sinon ils nous auraient changé de chambre et placé dans une chambre commune, sans fenêtre!! Vers 18h, nous avons quitté l'hôpital. Ça me faisait tout drôle. J'espérais tant ce moment mais je me sentais fébrile. J'avais un peu peur de ne pas être à la hauteur.

La première nuit à la maison a été plutôt difficile. Je m'en veux encore, je me sens coupable. Toi qui depuis 7 jours dormait seulement en couche à 32˚C, arrive dans une maison où il fait 20˚C, te couche en pyjama avec une mince couverture en flanalette. Tu ne pleurais pas mais tu ne t'endormais pas, tu bougeais beaucoup, te tortillais et faisait des petits bruits d'inconfort. Chaque fois que je te prenais dans mes bras ou t'allaitais, tu t'endormais et quand je te redéposais, tu te réveillais et recommençait. C'est vers 2h du matin (imagine!), que je dis à Papa que tu avais peut-être froid. Je t'ai glissé dans un nid d'ange en polar et tu t'es endormie! Tu avais effectivement froid et ça prit tout ce temps avant que je réalise... Je me sentais vraiment mal. Mamie est venue le lendemain et nous avons tout réaménagé ton berceau et quelques jours plus tard, Papa et moi t'avons acheté des belles doudous bien chaudes! Eh non, j'en avais pas. Je n'avais pas eu le temps d'en acheter, tu es arrivée tellement vite, tellement par surprise! Mais quelle agréable surprise! Nous avions tellement hâte de te voir!

De plus, le 28 Septembre était la journée de la visite de l'hôpital. Je l'ai pas mal visité pendant la nuit hihi! Nous devions la faire avec Nadine et Nicolas. Quand Papa a appelé Nadine pour lui dire que nous ne la ferions pas avec eux, Nadine se demandait bien pourquoi et elle a été bien surprise de savoir que j'étais déjà rendue, prête à partir vers la salle d'opération. Parce que c'est elle qui devait accoucher avant moi!

Bon, je croyais que tu commençais à te réveiller mais je crois que tu étais bien fatiguée. Tu n'avais pas encore dormi ce matin. Mais je t'ai installé si confortablement! Tu es comme ta maman, une petite fille douillette! Je t'aime tellement mon amour! J'ai encore pleins de souvenirs qui me viennent en tête, mais je dois arrêter pour aujourd'hui.

Je t'embrasse ma pupuce
Maman
xxxxxxxxx.... à l'infini

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